Le Val de l'Enchanteur
L'Histoire du Carlin



Le Val de l'Enchanteur
Le Carlin, une race ancienne.
Le Carlin est l’une des races canines les plus anciennes. On évoque sa présence dès l’Antiquité, mais ses véritables racines se trouvent en Chine, où il était un chien de cour réservé à la haute royauté. Ses plis frontaux étaient considérés comme porteurs de symboles (chance, fidélité, réussite) et il était parfois offert en cadeau de mariage.
Vers 551 av. J.-C, Les premières mentions de chiens à face plate apparaissent dans les écrits de Confucius, sous la forme d’un petit chien souvent pie , noir ,fauve ou parfois bringé. A tête courte aux yeux ronds, avec de petites pattes et la queue légèrement courbée.
Concernant ses origines ,les théories divergent : certains le font descendre du loup d’Europe puis du Dogue du Tibet, d’autres du loup noir du Tibet domestiqué. Les descriptions anciennes mentionnent deux types : un Carlin plus grand, à longues jambes, et un plus petit, variété « de salon ».
Autour de 168-191 ,pendant le règne de la Dynastie Han : le petit-fils de l’empereur Han-Chang-Ti offre à son Carlin des insignes officiels, signe de haute considération. Ils furent les premiers a s’intéresser a l’élevage des lions sacrés, appelés chiens de Foo.
Dans la mythologie Chinoise, Boudha ,alors simple moine , voyageait accompagné d’un petit chien appelé happa , pouvant se transformer en lion ,permettant a Boudha de monter sur son dos.
Les lions de Boudha avaient des pouvoirs protecteurs mystiques et se tenaient traditionnellement devant les palais impériaux , les temples, les tombeaux des Empereurs et devant les demeures des hauts dignitaires.
Sous la Dynastie Tang ,est décrite une anecdote célèbre d’un Carlin interrompant une partie d’échec entre l’Empereur Ming et un Prince. Le Carlin était alors si empreint de significations que ses rides étaient porteuses de magie , représentant la noblesse et la plus grande distinction, le Diamant de l’Empereur.
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Les débuts de la sélection par l'élevage.
Au XIIIᵉ siècle il y avait trois types de chiens prestigieux ,symboles de protection en Chine : Fu Lin (Pékinois), Shoku-Ken (Chin japonais), Lo-Sze (ancêtre du Carlin moderne).
Les chiots étaient élevés derrieres les remparts a l’abris des regards .
Considérés comme des trésors , ces petits chiens étaient propriété impériale, que seuls les Empereurs pouvaient posséder ou offrir . Ceux qui enfreignaient cette loi étaient passibles de la peine de mort.
Chaque Empereur avait son type de chien préféré. Ce n’est qu’a l’époque de l’Impératrice Tsu-Hsi (1835-1911) que l’élevage a été plus sélectif en terme de couleur et de morphologie. Elle meme brillante éleveuse , s’efforçant de maintenir une race pure dans son élevage comptant une centaine d’individus.
Ces petits chiens étaient très prisés des dames de la cour impériale. pouvant se nicher aux creux des manches .






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La conquête de l'occident .
Grâce aux routes commerciales et à l’exportation de la soie, il gagne l’Europe entre le XVIᵉ et le XVIIᵉ siècle :
Il fut importé en Europe par les navigateurs Hollandais et s’est rapidement répandu .
Guillaume Ier d’Orange et son Carlin « Pompey » qui lui sauva la vie en l’avertissant d’une attaque espagnole, ce qui en a fait le chien officiel de la Maison d’Orange.
Puis, a partir du 17eme siècle, le roi Guillaume III, a emmené ses Carlins avec lui en Angleterre, il se déplaçait toujours en compagnie de ses Mopshond, portant un ruban Orange autour de leur cou en signe de noblesse, la race y est devenue très populaire.
Puis Marie Stuart : remplace ses chiens par des Carlins à la cour d’Écosse.
Le Carlin continu son périple en débarquant sur les terre de Russie ou il est devenu un petit compagnon prisé par la noblesse.
En 1800, cependant, le Carlin avait été tellement croisé avec d’autres races qu’il ne restait pratiquement plus de Carlins de race pure.
Le Val de l'Enchanteur
Symbole de royauté.
Il arrive en France sous Louis XV et devient un favori de Marie-Antoinette.
Joséphine de Beauharnais ,femme de napoléon avait un Carlin nommé Fortune, qui mordit l’Empereur au mollet lors de leur nuit de noce .
Très en vogue au XVIIIᵉ siècle dans toute l’Europe, il perd peu à peu son statut au XIXᵉ au profit d’autres races, sauf en Angleterre où la reine Victoria le relance : interdiction de la coupe des oreilles, standardisation et fondation des premiers clubs de race.
Deux lignées principales se distinguent : la Morrison (robe isabelle) et la Willoughby (noir/café au lait), qui fusionnent pour former le Carlin moderne. Les Carlin noirs, longtemps éliminés, sont réintroduits à la fin du XIXᵉ siècle, grâce à Lady Brassey.
Officiellement reconnue en 1861,la race Pug fut présenté en exposition canine en Angleterre . Son inscription au Kennel club quand a elle ne se fit que dix ans plus tard avec l’inscription de soixante six sujets au livre des Origines .
Le premier standard fut élaboré en 1887.






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la renaissance d'une race et le premier standard.
En 1840, des passionnés Anglais décidèrent de sauver la race a l’aide d’importations de Chine, de Russie et des Pays Bas.
Le standard de 1867:
La tête doit être dotée d’un crane simiesque et présenter une circonférence importante sans toutefois atteindre les proportions du Bulldog. La face courte doit être carrée avec une dentition bien alignée. La langue qui est large, sort souvent de la bouche mais n’est ni en faveur ,ni en défaveur du sujet. Les joues sont pleines et musculeuses.
Les oreilles sont petites, triangulaires, minces et retombant modérément sur les cotés de la tête ( initialement, elles étaient coupées court mais cette pratique n’est plus a la mode). Elles sont noires avec un léger mélange de poils fauves.
Les yeux sont bruns foncés emplis d’une expression douce. Il ne doit pas avoir tendance au larmoiement comme l’épagneul nain.
Les grains de beauté sont toujours souhaités sur chaque joue avec au centre 2 ou 3 longs poils (normalement 3) dans le cas ou il y en aurait plus, il est aisé de réduire leur nombre a 3.
Le masque , la truffe et les rides doivent être jugés dans leur ensemble dans la mesure ou elles dépendent toutes de la couleur. Les rides, liées a la capacité de la peau a se plisser, dépendent de la zone de poils noirs qui les réhaussent sur la face et le front. Le masque bien noir ,doit s’étendre sur l’ensemble de la face.
Les Carlins dits parfaits, ont une trace le long de la ligne dorsale. Plus cette ligne est clairement observable, plus le Carlin est appréciable.
La couleur est fauve ou noire, avec parfois un mélange de poils noirs dans le fauve.
Le poil est court ,doux et brillant.
Le cou est épais et musclé sans tendance a faire de fanons.
Le corps est épais et fort avec une poitrine large et des cotes rondes, il doit être musclé.
Les pattes doivent être droites et fines au niveau de la charpente osseuse mais bien musclées. Les pieds doivent être petits et étroits avec des doigts bien séparés, il ne doit pas y avoir de blanc sur les doigts et les ongles sont bien pigmentés.
La queue doit s’enrouler sur la hanche sans se redresser sur le dos, la boucle doit faire plus d’un tour si possible.
La taille doit être comprise entre 10 et 12 pouces de hauteur , le Carlin doit être le plus symétrique possible.
Le Val de l'Enchanteur
Le Carlin aujourd'hui.
En France, la race obtient sa reconnaissance officielle en 1886 et revient sur le devant de la scène vers 1960 grâce au duc et à la duchesse de Windsor , qui ,avec leur amour inconditionnel pour cette race la fire connaitre au grand jour.
Chiens de stars , le Carlin a su toujours séduire les grands de ce monde ,mais c’est popularisé , laissant place a la mode ,et qui dit mode … dit naisseurs et non éleveurs… Vaste sujet .
Le Carlin a certe beaucoup évolué durant les 150 dernières années, mais si nous nous penchons un peu plus sur le standard de l’époque, il est devenu beaucoup plus harmonieux , avec une meilleure ossature et des aplombs solides , une couleur plus unifiée. Un vrai petit molosse bien compact et carré ,comme il avait été décrit dans l’idéal de jadis , tout cela grace aux éleveurs du monde entier , passionnés par leur race ,dont chacun s’efforce de perpétuer ce travail de sélection dans le respect du standard actuel et en travaillant sur la santé et la longévité.
Cette merveilleuse race âgée de plus de 3000 ans souffre des préjugés liés a sa brachycéphalie , bien que ce caractère soit handicapant pour certains sujets , il ne l’est pas pour tous et affirmer que les éleveurs sélectionneurs favorise l’hyper type est une hérésie , un Carlin hyper typé ,avec une ride de nez excessive , des yeux globuleux , des mouvements lourds et difficiles sont fortement pénalisés sur les rings d’exposition… D’ailleurs ,partout dans le monde , des tests de santé ont été mis en place et suivis par les éleveurs pour améliorer la santé des Brachycéphales , toutes races confondues.


